jeudi 9 avril 2015

Unité de lieu, pas forcément de temps. La même école à près d'un siècle de distance, l'école bien nommée du "petit chemin" située en bordure des champs à Loupoigne en Belgique. Reçu d'Elisabeth Van Haelen que je remercie chaleureusement, ce tirage vénérable montre la classe des garçons en novembre 1918. Deux cartels : "Hommage de reconnaissance aux Etats-Unis", allusion au rôle décisif de cet Etat entré en guerre aux côtés des Alliés en 1917 et qui contribua auparavant en tant que nation neutre au ravitaillement de la population belge, et "Ecole catholique de Loupoigne". Les portraits sont ceux des souverains belges, Albert Ier, le "roi chevalier" comme le nommèrent les Anglais, et son épouse la reine Elisabeth, personnalité non conformiste et patriote engagée en dépit de ses origines bavaroises. A droite, l'instituteur Firmin Bach qui venait, paraît-il, tous les jours de Nivelles à pied à travers champs, soit environ huit km, pour faire la classe. Personnage autoritaire et intransigeant, dont la fierté était la réussite des gamins venant à l'école en sabots. 
Dans la même cour de récréation, cette fois en 2012. La classe est mixte. Notez la disposition "unisexe" des enfants, deux rangées de garçons pour une rangée de demoiselles avec, de part et d'autre, mesdames Nancy (à gauche, la directrice) et Amélie (à droite, la titulaire).  Le troisième gamin à partir de la gauche à l'arrière-plan, et le seul à ne pas regarder l'objectif est Thomas, arrière-arrière petit fils de Firmin Bach, et fils du créateur de ce blog.

lundi 6 avril 2015

Dakota du Sud? Texas? Non, bien plus loin, bien plus au Sud, sous les latitudes australes. En Nouvelle-Zélande, à Aponga-Kamo, vers 1895. Un père de famille nombreuse convainc son épouse de quitter la Belgique pour mettre le cap vers des terres vierges où tout serait plus gratifiant.
En plus de ses sept enfants âgés de 3 à 12 ans, la huitième naîtra à destination, Charles Hauptmann, régisseur des princes de Croy au Roeulx en Hainaut, embarque dans l'aventure Georges, un des quatre enfants de son frère médecin, décédé du charbon comme son épouse, et quelques aidants triés sur le volet. Tous resteront en Nouvelle-Zélande jusqu'en 1897, pour finalement revenir et reprendre une régie, cette fois dans le cadre toujours enchanteur de Franc-Waret dans le Namurois.
Les descendants ont conservé le journal de voyage rédigé par un des enfants, Max, qui livre un récit plein de vie, parsemé de traits d'humour et témoignant d'une époque où la vitesse n'était pas encore devenue le dictateur de nos vies. Vous le trouverez prochainement sur ce blog…
Prennent la pause devant la maison familiale à Aponga-Kamo : Max Hauptmann (1), un aidant (2), Mary Hauptmann, née en Nouvelle-Zélande (3) dans les bras de sa maman Céline Faucon (4), Marcel (5), Claire (6), Gustave (7), Albert (8), Angèle (9), Joseph (10), Charles (11) et Georges Hauptmann (12) qui prendra pour épouse sa cousine germaine Angèle.


Dans le cheminement tortueux de la vie, des choix s'imposent, libres, consentis ou imposés. Dans mon cas, c'est un peu de tout cela, rien de moins, mais beaucoup plus. A la mi-août, je prends le large pour me déconnecter comme passager d'un énorme porte-conteneurs de la CGM. Direction le grand ouest, depuis Le Havre pour la traversée de l'Atlantique, New-York, la côte est avec escale à Savannah, le golfe du Mexique, la Jamaïque, Panama puis le long cours vers Tahiti, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Retour par le même chemin mais avec bien des images en plus.
Pourquoi la Nouvelle-Zélande comme point ultime? Je vous le dirai prochainement...